Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lire sa vie
lire sa vie
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 36 349
16 juin 2015

133 Nouvelles !

 

Je n’ai jamais été attiré par les nouvelles, encore moins par un recueil de nouvelles. Je suis pourtant un gars pressé et impatient sauf quand il est question de lecture, j’imagine que la nouvelle me laissera sur ma faim. La nouvelle en littérature est à la nouvelle cuisine ce que le pot au feu est à l’ancienne, trois petits bidules reliés entre eux par des traits coloriés et perdus au milieu d'une grande assiette contre un plat complet et consistant de viande avec légumes. J’y entre à peine que j’en suis déjà sorti. Je ne ressens pas cette addiction qu’un roman hypnotique exerce sur moi. Quand j’y suis entré, je voudrais qu’il ne s’arrête jamais pour demeurer ainsi le plus longtemps possible hors du monde et de ses horribles contingences.

10505564_699421206848029_255582915929595302_n

Je sais que ce n’est pas possible de s’extraire de ce monde à moins de le quitter réellement ou en vivant perché tout en haut d’un arbre, en se naufrageant sur une île déserte, en vivant dans une cabane au Canada au fond d’un bois immense ou enfin, le plus facile, en plongeant dans un tel bouquin qui me fait croire que je peux m’échapper un bon bout de temps. Planer hors du temps, ce n’est déjà pas si mal, non ? Et c’est le plus facile. Je ne sais donc pas ce qui m’a pris quand j’ai attrapé le recueil de nouvelles de Russell Banks. Sans doute avais-je à l’esprit sa grandeur en tant qu’écrivain. Puis, en le lisant, j’ai acquis une technique toute personnelle, je déguste chaque nouvelle comme une praline belge. Je me concentre sur sa saveur pendant qu’elle fond dans ma bouche. Surtout ne pas l’avaler, la laisser s’étaler. C’est un plaisir vif et éphémère. Et dans la boîte de pralines, il y a celles au chocolat blanc, les pralinées, les noires, celles aux amandes etc. Dans un même bouquin, des idées toutes différentes aux saveurs particulières. J’ai un faible pour deux en particulier mais je ne vous dirai pas lesquelles. 

4ème de couverture : Dans ces douzes nouvelles d'une extraordinaire intensité et peuplées de personnages cheminant sur le fil du rasoir, Russell Banks, convoquant les angoisses et les tensions où s'abîment les fragiles relations que l'être humain tente d'entretenir avec ses semblables, transmue magistralement le réel et le quotidien en authentiques paraboles métaphysiques.

Russell Banks, Un membre permanent de la famille, traduit de l'américain par Pierre Furlan, Actes Sud

9782330038908

Publicité
Commentaires
lire sa vie
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité