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20 décembre 2019

266 Huitième catégorie !

 

La huitième catégorie du classement psychologique des meurtriers par le professeur Paul Mattiuzzi, criminologue américain réputé (que tout écrivain de polar devrait connaître sur le bout des doigts, comme la police criminelle) est celle qui est une combinaison des sept premières. Nous voilà bien avancés ! Et rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de vous faire un cours à partir des données du célèbre psychologue. Mais dans le formidable polar qui vient, l’histoire et la trame sont une combinaison de toutes les catégories de policiers et de criminels dont l’auteur se sert habilement pour nous égarer (à notre grand bonheur) sur les routes de Norvège, dans les arcanes de la société osloète, les méandres de ses services de police concurrents, pataugeant dans différents niveaux d’addiction à l’alcool, toutes sortes d’amour impossibles, un contingent de relations ratées et de bien tristes et/ou horribles meurtres tout à fait atypiques.

oslo

Et donc, le héros policier de ce roman policier est une vedette de la police d’Oslo connu pour ses résultats de premier ordre et que tout le monde admire (Harry Hole) mais aussi alcoolique à ses heures de déprime et suspendu de ses fonctions pour cette enquête pour la raison que le crime principal touche une personne très proche de lui. Voilà le paysage bien planté. Par habitude des romans policiers quand je les apprécie, j’ai souvent envie d’arriver à la fin pour tout comprendre et je dévore les pages dans une précipitation hallucinée. Ici, rien de tel, j’ai savouré chaque paragraphe et me suis prélassé dans les aventures de ce Harry Hole pour se sortir de la misère dans laquelle son sadique auteur l’a plongé. Mais va-t-il s’en sortir ? Vous le saurez…

Quand j’étais simple soldat, on insistait peu sur l’acte de tuer, sur la capacité de chacun à priver quelqu’un de ses jours et à l’assumer. Aujourd’hui, on en sait plus. On sait que ceux qui vont tuer doivent se connaître eux-mêmes. Ils ne doivent pas être surpris de leurs propres sentiments. Ce n’est pas que ce ne soit pas naturel de tuer un autre individu de la même espèce que soi, c’est naturel au contraire. Dans la nature, ça arrive sans arrêt. La plupart des gens ressentent sans doute une certaine réticence, ce qui est logique du point de vue de l’évolution ; mais la réticence doit pouvoir être surmontée quand les circonstances l’exigent. C’est même en soi un signe de bonne santé d’être capable de tuer, ça témoigne d’une certaine maîtrise de soi.

Jo Nesbo, Le couteau, Gallimard, traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier

le couteau

 

www.pierreferin-ecrivain.fr

 

    

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