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12 avril 2020

274 Critique !

De Jean Piérard, critique littéraire et auteur :  

   Quand une œuvre de fiction me plaît, qu’elle soit littéraire ou cinématographique, j’aime marcher sur les chemins de la création pour y dénicher quelques détails furtifs, redécouvrir les dialogues, les subtilités du récit et de l’écriture, y étudier de plus près les caractères des personnages et revoir les milieux où ils évoluent. Alors, je me délecte à nouveau des rimes intérieures, des thèmes musicaux qui subliment les images, comme dans ce dernier roman de Pierre Ferin, agrémenté de quelques titres et extraits de chansons, ouvrage très original que je viens de relire. On ne traverse pas un livre en prenant ses jambes à son cou, on s’y attarde, comme dans un pays de cocagne,  pour en sortir avec un collier de perles autour du cou !

   Le héros de ce roman, le narrateur, se nomme Paul Jean Bérézine, P.J.B., un nom bien choisi par l’auteur qui laisse augurer du destin de son personnage. C’est un être « original », comme tout un chacun, à la recherche de l’essence de sa vie.

P.J.B. n’a pas de montre mais il est né avec une horloge suisse greffée à son estomac. C’est un papa divorcé, addict à l’écriture, un fils qui porte sur le dos une mère parfois lourde ou contrariante. Mais P.J.B. est surtout un chic type, un type bien, un mâle non dominant, sensible aux voix des chanteuses qui s’élèvent vers les sommets. Ça alors ! P.J.B. aime les voix des chanteuses qui.... !  Tout comme moi ! C’est inévitable ! Dans les ouvrages de Pierre Ferin, le lecteur aperçoit souvent son propre reflet dans les introspections profondes et nuancées, les questionnements, la complexité et les contradictions des personnages. Il pourrait aussi  y retrouver ses propres penchants intimes, mais là, je ne vous en dirai pas plus ! Lisez le livre !

   L’auteur prend plaisir à jouer avec les mots, comme dans cette phrase fétiche : Le textile n’est plus un bas de laine. Il va jusqu’à détourner certaines expressions populaires à son profit, comme par exemple : point marre, complètement chamboulniqué. Aussi, il lui arrive d’atteindre des sommets d’originalité dans la description des personnages, un exercice difficile s’il en est... et je sais de quoi je parle. Voici un exemple, extrait d’un portrait de Virginie, une femme aussi attirante que celle qui figure sur la première de couverture du livre:  [...] Elle s’est parée d’une jupe courte et froufroutante multicolore rehaussée par des hauts talons rouges. Elle offre ses longues jambes de faon aux passants qui se retournent sur elle. Un pull de laine angora moule sa poitrine triomphante. Admiratif de ce passage,  je suis ! comme pourrait dire Maître Yoda dans Starwars.

   Nous ne sommes pas dans un roman policier et pourtant le suspense est bien présent de bout en bout. Ce n’est donc pas un criminel que recherche P. J. B.mais le grand Amour parce que, selon lui,  : pour jouir de la beauté des choses, il faut pouvoir le partager avec quelqu’un et il ne faut pas vivre comme un perdu dans un océan de solitude . Va-t-il donc, au prix de sa liberté,finir par le trouver ce grand Amour ? Je ne vais pas, ici, dévoiler la fin, je vous laisse sur votre faim, chers lecteurs ! Et pour votre plaisir encore, sachez aussi que Pierre Ferin excelle dans l’art de distiller un érotisme raffiné, en harmonie avec un romantisme attendrissant.  Son récit, émaillé de rencontres envoûtantes, de rebondissements, d’élans et de turbulences, vous transportera dans le septième ciel, jusqu’au tarmac de l’épilogue, comme si vous étiez dans un avion de ligne, chouchouté par de ravissantes hôtesses .

couverture ne le laisse pas

www.pierreferin-ecrivain.fr

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