Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lire sa vie
lire sa vie
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 36 349
4 août 2020

281 Fantômes

fantome

 

Il y a toutes sortes de fantômes à ce qu’on raconte. Mais les gens racontent souvent n'importe quoi. Il y a les fantômes qui hantent des maisons ou plus généralement des châteaux sans aucun lien avec les personnes qui pénètrent ces lieux par hasard. Moi-même, je n’en ai jamais rencontrés ou bien ils m’ont laissé tranquille ou je ne me suis aperçu de rien. En fait, j’ignore tout des fantômes jusqu’à savoir s’ils ont un genre. Y a-t-il aussi des fantômettes ? Dans le roman qui vient, il s’agit de fantômes du passé bien réels (et bien masculins) mais dont l’héroïne, propriétaire d’une petite librairie désuète à Manhattan,  ignore jusqu’à leur existence. Et pourtant, il eut mieux valu pour elle qu’elle n’ignorât rien, cela lui aurait peut-être évité les désagréables aventures rapportées par le menu dans ce roman. Ces « fantômes » agissent sur elle à son insu. Les protagonistes de ces histoires parallèles, qui finissent par s’entremêler, vivent à Manhattan dans des ambiances différentes voire opposées. Il n’y a guère de joie de vivre dans ce roman, mais plutôt une succession de vies dédiées au mal dont la brave héroïne et son unique voisin et ami vont subir les affres. Mais, rassurez-vous, pour elle (et aussi pour lui), parce qu’elle le vaut bien, miraculeusement, tout finira bien. Happy end !

Il est des moments, songea-t-elle, où tout semble tellement dénué de sens. Où tout ce qu’on a fait, ce pour quoi on pense avoir travaillé est réduit à néant. Comment tout peut-il devenir aussi creux ? Combien de vies se passent dans l’attente de quelque chose et se terminent sans que rien n’arrive jamais ? Il doit y avoir des millions et des millions de gens là dehors qui ressentent ce que je ressens. Une sensation de vide. Un sentiment d’insignifiance. Et pourtant nous avons tous à un moment ou à un autre pensé qu’ils se passerait quelque chose d’important pour nous, qu’un jour tout irait mieux, que les choses s’arrangeraient…

Elle enfouit son visage dans l’oreiller et ferma les yeux. Elle sentait les larmes poindre.

R.J. Ellory, Les fantômes de Manhattan, le livre de poche.

Ellory

www.pierreferin-ecrivain.fr  

Publicité
Commentaires
lire sa vie
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité