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5 avril 2014

84 Zahira Dris

Celles et ceux qui lisent mes chroniques régulièrement ou occasionnellement connaissent Zahira Dris (Zaz la Bônoise), bien sûr. Ils n'ont pu passer à côté de ses magnifiques photos. Sachez que cette artiste photographe algérienne habite en France et fait l'objet d'une exposition du 1er au 14 avril à Tunis. Les articles des journaux dont je donne les extraits ci-dessous sont élogieux. Cela ne m'étonne nullement. Depuis le début, je trouve ses photos formidables et elles ont servi à embellir mes chroniques (60% des photos que je poste).  

Tounès Thabet El Teatro- Aire libre Exposition de photos « Mon Reg’Art » de Zahira Dris Du 1er au14 Avril

 

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« Danse avec lui »

Cheval tu es le feu qui fait brûler le vent Le souffle d’air de la Beauté Parfaite L’animal de la Terre au profil d’Athlète Qui comme l’Eau, coule au gré du Temps Winston Perez

Et Pégase s’élance, ailes déployées, vers l’immensité du firmament. Le regard du photographe le suit comme l’éclair et fait virevolter un halo de lumière pour dompter la course fougueuse du cheval ailé. Il poursuit sa folle allure, fait le tour de la piste, hennit avant de sauter un millième obstacle et de reprendre son périple fou. L’objectif l’attrape, éternise chaque mouvement, le multiplie à l’infini, frissonnant, palpitant, fougueux comme une houle. L’artiste l’apprivoise, l’espace d’un clin d’œil et commence cette danse effrénée avec lui : un tango, tantôt lascif, tantôt tourbillonnant. Interminable course haletante, harassante pour fixer chaque saut, le prolonger, l’embellir, le détailler, l’amplifier jusqu’au tournis. Nous sommes subjugués par la dextérité de la main, la rapidité du clic qui éternise l’instant et nous montre ce que nous ne saurons voir : l’instantané dans sa richesse, son mystère, sa beauté. L’éphémère invisible, se laisse voir, expose sa magie et nous enivre. « Un amour de cheval » blanc parcourt la salle d’exposition, crinière voltigeant, écumant, répandant des étincelles sur les photos comme une trainée d’étoiles, cédant à l’appel de Victor Hugo « O cheval fais de la lumière ! ». Nous sommes inondés de pépites dorées et argentées, envoutés par cet « amour de cheval » dansant, caracolant, voltigeant. Pégase est le symbole de l’inspiration poétique foisonnante de Zahira Dris qui nous emmène dans son univers où le coursier ailé est libre, vif et exubérant tel un tourbillon. Il rêve d’envol et de béatitude. « Les pieds de mon coursier sont ferrés d’or, ses rênes sont des colliers de perles que je laisse joyeusement flotter » écrivait Heinrich Heine pour célébrer une inspiration débordante.

 

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Il traverse les murs, tout feu, prend son essor pour accompagner les danseuses de flamenco dont les robes vaporeuses s’envolent, dévoilant l’agilité de leurs pas cadencés. Le rythme est effréné, endiablé. Le sol résonne et chavire sous les trépidations du cheval et des danseuses. La piste se soulève de bonheur et de clameur. Le ciel en semble transfiguré. L’animal déploie la magnificence de sa danse : « Son œil réfléchit tout l’azur du ciel natal / Les sources ont lavé ses sabots de cristal / A ses larges naseaux fume une brume bleue / Et l’aurore a doré sa crinière et sa queue / » comme le décrit si bien José- Maria de Heredia. Sous les pas trépidants, la terre tremble de félicité. Le rythme est endiablé quand les tambours du Bronx se joignent à la bourrasque. Toutes les silhouettes sont agitées par ce vent de folie à tel point que crinières et chevelures se mêlent, se soulèvent, s’agitent avec l’effervescence des jours de fête, quand le corps se libère des freins de la convenance et des fers de la pesanteur. Les bras des musiciens se soulèvent, prompts à s’abattre, avec fracas, sur le fer vivant et tremblant, répercutant le tonnerre de la masse qui s’abat. La marée haute engloutit l’espace qui s’agite, fuit sous les pas. Une trombe de joie. Allégresse houleuse volera jusqu’à toucher les fonds marins qui répercuteront l’onde bienheureuse. Magicienne de la photo qui parle, qui murmure, qui crie, Zahira peint sur l’eau. Les zébrures des vaguelettes montent jusqu’au ciel et nous révèlent une danse sous- marine. L’eau coule, se meut, court, s’agite et se calme. L’affiche de l’exposition illustre le vagabondage d’une mer sereine, parcourue de légers frissons qui étale sa splendeur, à l’aube ou au crépuscule, quand le pêcheur s’en va vers l’aventure ou en revient, riche de ce rêve marin recommencé. La mer enseigne aux marins les rêves. « Penchés à l’avant des blanches caravelles / Ils regardaient monter en un ciel ignoré / Du fond de l’océan les étoiles nouvelles / » José-Maria de Heredia. L’eau qui danse, les bateaux qui tanguent : « Il y a des bateaux sur la mer: ils dansent jour et nuit. ». Ballade infinie, reflets multiples, irisés, étincellement et réverbération. Les cieux se mirent dans la limpidité des flots. Couleurs estompées, diluées dans la transparence d’un regard. « La mer qu'on voit danser / le long des golfes clairs /A des reflets d'argent / » ( Charles Trenet ). Calme et volupté, murmure des vagues et berceuse du vent. Les formes naviguent dans le flou, l’imprécis, l’indéfinissable. L’œil qui se perd dans l’immensité. « Elle est retrouvée! / Quoi? L’éternité, / C’est la mer mêlée / Au soleil / Arthur Rimbaud. Zahira Dris vous emmènera au cœur de cette éternité désirée, rêvée. Tounès THABET

 

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