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13 juillet 2015

135 Policier japonais.

Il s’appelle Sasagaki Junzo, il est Japonais et policier. On le rencontre dès la première page du roman où il entame une enquête jugée difficile qui n’aboutira pas. Le crime restera impuni à l’époque où il se produira. Alors, Sasagaki (Sasa pour les intimes) disparaît du roman quand plus rien n’avance dans son enquête.

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Le mort était un certain Kirihara Yosuke. L’homme s’appelait Matsuura Isamu. Nishimoto Fumiyo devait les assembler à domicile. Nishimoto Yukiho répondit-elle sans lever les yeux de son livre. Kinoshita Yumie n’habitait pas loin. C’est ainsi qu’ils avaient trouvé Terasaki Tadao. Le journal que lisait Tagawa Toshio…Akiyoshi Yuichi regarda dehors. Kawashima Eriko écrivait son journal. Fujimura Mikayo.

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Je viens de vous présenter une partie des protagonistes de ce roman. J’avoue humblement, je m’y suis perdu. Je n’arrivais pas à savoir de suite qui était homme et qui femme. Déjà ! Je n’arrivais pas à retenir tous les noms et leur statut, ensuite. Je me suis dit en lisant que je devrais faire la liste de tous les protagonistes en rappelant la profession et le sexe de chacun. Je ne l’ai pas faite. J’aurais dû. Je vous encourage à le faire si vous lisez ce roman. Tous ces personnages représentent la société japonaise dans sa diversité professionnelle, son statut social et sa moralité. Ce n’est pas triste, surtout côté moralité. Ils sont tous liés d’une manière ou d’une autre au crime du début. C’est ce qui fait le formidable intérêt de ce livre. On s’y perd. On s’y retrouve grâce au talent de Keigo Higashino, l'auteur. Il nous oblige à la patience, à l’humilité sans que l’on perde l’intérêt le moins du monde pour la lecture. C’est un puzzle et l’on retrouve cette vieille connaissance de policier (Sasa) brusquement p 350 (il y en a 668), vingt ans plus tard. On adore son obstination malgré l’échec. Belle plongée dans la société japonaise. Comme dans toutes les sociétés, tout tourne autour du sexe, de l’amour et de l’argent (et du golf ! mais je déteste le golf !). 

Il avait toujours su qu'il étudierait dans cette université, parce que tous les Shinozuka le faisaient, en choisissant l'économie, comme lui. Le club de danse ne relevait pas non plus d'un choix personnel. Son père ne souhaitait pas qu'il appartienne à un club, parce que cela le détournerait de ses études, mais il avait fait une exception pour le club de danse, parce que cela lui serait utile plus tard. Quant à Kurahashi Kanae, elle avait jeté son dévolu sur lui, car elle avait conscience d'être la plus belle étudiante de sa promotion.(...) Il avait été flatté qu'elle le choisisse. A force de danser dans les bras l'un de l'autre, leur relation avait changé de nature. Il n'était pas certain d'en être amoureux. Il aimait sortir avec une fille aussi belle et appréciait son corps, mais cela n'allait pas plus loin. Il n'hésitait jamais à sacrifier un rendez-vous avec elle s'il trouvait quelque chose de plus intéressant à faire et ne souffrait pas quand il ne la voyait pas. Il lui téléphonait tous les jours comme elle l'exigeait, il le faisait mais cela lui pesait. Il n'était pas non plus convaincu que Kanae l'aime. Il savait qu'elle voulait avoir le meilleur dans la vie et espérait qu'ils se marieraient, mais son sentiment était qu'elle souhaitait avant tout entrer dans la famille Shinozuka.

Keigo Higashino, La lumière de la nuit, traduit du japonais par Sophie Refle, Actes Sud

9782330050894

 

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