Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lire sa vie
lire sa vie
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 36 364
28 juin 2015

134 L'amour, pas la guerre !

 

J’ai lu dans mon journal favori que l’état major de l’armée russe programmait la troisième guerre mondiale pour 2025. Je ne sais pas si j’y serai ou même si je dois espérer en être. J’aurais plutôt tendance à espérer que non. On en voit déjà les prémices aujourd’hui. Toutes les guerres localisées en cours montrent que les grands blocs (Russie, Chine, États-Unis…) s’arment à tout casser ! Il n’y a que l’Europe qui s’effiloche. L’état de l’Europe est grave me semble-t-il, car c’est quand même notre unique niveau de défense efficace dans ce monde de brutes. Les armes ont toujours existé pour s’en servir et l’homme s’en est toujours servi. La guerre est le propre de l’homme. Beaucoup moins de la femme. Mais des efforts sont faits vers une égalité totale.

988550_708220625968087_1325123944812691051_n

La grande différence avec les siècles passés est que la planète aujourd’hui ne peut plus supporter ces exactions (encore moins quand elles sont nucléaires). La coupe est pleine et elle commence à nous déborder sur la gueule. Un monde nouveau devrait naître sous peine d’extinction de la vie sur la planète. Extinction pour ne pas dire disparition. Ce n’est qu’une question de mentalité mais dieu sait (Dieu aussi) si l’homme peine à changer sa mentalité. Je suis né de la dernière guerre mondiale avec le slogan « faites l’amour et pas la guerre ». Dans ce slogan (que j’ai toujours adoré), on ne parle de l’amour que de façon restrictive finalement : faire et non éprouver. Dans le roman Soufi, mon amour, il s’agit d’un amour beaucoup plus vaste qui s’oppose tout autant à la guerre sinon plus, l’amour de soi et des autres, pour atteindre la dimension spirituelle de l’amour universel. Sinon, comme chacun sait (ou devrait), le monde court à sa perte.

Mevlana_Konya

Y-a-t-il autre chose que l’amour pour s’opposer à la guerre ? Non, il n’y a rien d’autre. Cela paraît dérisoire, ce l’est certainement, et pourtant il faudrait que ça marche sinon je ne donne pas cher de notre chair.

 Dans ce roman, Chams de Tabriz (personnage historique) est un derviche errant, le genre d’homme libre capable de cette lucidité qui résiste à la fois à l’hypocrisie des religieux et à la cupidité humaine. Je n’ai pas pu m’empêcher (en toute modestie bien sûr) de m’identifier.

En cette période un peu trouble où je me sens aussi bien Charlie (pour la liberté d’expression) et pas Charlie (contre l’islamophobie qui est à mes yeux le cache-sexe laïque du racisme anti-arabe), il m’a paru bienvenu d’en apprendre un peu plus, au travers de ce beau roman, sur la mystique de l’islam, le soufisme. C’est fort.

 

Vous pensez que vous ne pouvez plus vivre. Vous pensez que la lumière de votre âme s'est éteinte et que vous resterez dans le noir à jamais. Mais quand vous êtes engoufrré dans une obscurité aussi épaisse, quand vos deux yeux sont fermés au monde, un troisième oeil s'ouvre dans votre coeur. Alors seulement, vous vous rendez compte que la vision entre en conflit avec votre connaissance intérieure. Aucun oeil ne voit aussi loin et aussi profondément que l'oeil de l'amour. Après le deuil vient une autre saison, une autre vallée, un autre vous. Et l'être aimé qu'on ne trouve nulle part, vous commencez à le voir partout. Vous le voyez dans la goutte d'eau qui tombe dans l'océan, la grande marée qui suit les phases de la lune ou le vent du matin qui répand ses doux parfums ; vous le voyez dans les symboles de géomancie sur le sable, dans les particules de roche qui scintillent au soleil, dans le sourire d'un nouveau-né ou dans la pulsation de vos veines. Comment pouvez-vous dire que Shams n'est plus, quand il est partout et en chaque chose ?

 

 

 

sans-titre (16)

 

Publicité
Commentaires
lire sa vie
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité