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20 janvier 2018

216 Déstructuration massive !

 

Pour réussir en ce bas-monde, aussi mal en point aujourd’hui qu’hier (avec ses pics et ses gouffres), il faut être soit très bon soit très pervers. Soit une tête brillante en algorithme, en financiarisation de l’économie ou en planification d’attentat comme celui du 11 septembre 2011 à NY, LA référence. C’est ce qu’aurait écrit Machiavel himself (exemples en moins of course), le maître toute catégorie en la matière. Même pas besoin de l’avoir lu pour le savoir. Pas vain non plus d’avaler ce traité de réalisme au vitriol. Une gifle salutaire pour tout humaniste béat. Cela signifie en clair que le pékin lambda c'est-à-dire moi, vous je ne sais pas, échoue en tout ou partie quand il entreprend un projet ou quand les circonstances lui permettent d’entreprendre ce qu’il entrevoyait comme désir.

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Et moi le gros naïf, non je ne suis pas gros, et moi le gros bêta, et moi le petit con, non je ne suis pas petit, j’étais loin d’imaginer qu’une guerre, encore plus « civile », pouvait permettre de s’enrichir comme me l’a raconté un jour une connaissance au Liban très bien placée et enrichie. Une découverte et un abîme de déconvenue pour tout idéaliste pétri d’humanisme socialisant et forcément bêlant, ce que bien entendu je ne suis plus depuis ma mue en horrible type ironico-cynique ou cynico-ironique, c’est vous qui voyez. Dans la grande lutte mondiale du Bien contre le Mal, disons le clairement, le bien et le mal ne sont pas souvent là où on les attend, les guerres d’Afghanistan en sont un bel exemple. Le mal colle aux basques du bien et inversement, tant et si bien et si mal qu’on se demande à quoi servent toutes ces politiques agressives, je dirais même plus, destructrices tant en principal qu’en collatéral. Il se pourrait bien que la réponse soit simple mon bon monsieur, à se faire du fric. Comme l’a dit si bien Ibn Khaldoun, ça fait déjà un bail, les sociétés développées, enrichies et alanguies se paient des mercenaires pour faire la guerre à leur place contre les nouveaux barbares. Et perdent. Seuls des individus se bâfrent sur la bête en vomissant leur âme. Les mercenaires sont sans foi ni lois. Mais ce que ne pouvait prévoir l’inventeur arabe de la sociologie, c’est que des machines remplaceraient les mercenaires. De drôles de drones lâchent leurs missiles partout, pilotés par des mères de famille au sein du Pentagone et téléguidés par des espions achetés dans la population locale. Dans cette atmosphère délétère, la baise est à l’image de ces guerres, sauvage, cruelle, violente et sans morale. Mais y a-t-il une morale à l’Histoire ? Et puis brusquement, j’ai hâte de me procurer le tome 2, autrement dit Pukthu secundo.

À la gloire de Dieu, disent-ils, et personne ne l’ouvre. Mais Allah n’est pas dans les regards terrifiés et remplis de colère qui se posent sur Shere Khan lorsque ses yeux sont ailleurs. Allah n’est pas non plus dans les paroles de ses moudjahidines quand, entre deux escarmouches, pensées et mots affranchis, ils évoquent les vrais raisons de leur conflit. Certains disent défendre une vallée, un clan, un village, une famille, le peu qu’ils possèdent de culturee et de bêtes, des femelles, contre l’envahisseur étranger ou le pouvoir central apostat, pilleur et violeur. D’autres, plus jeunes et plus pauvres encore, aspirent à une existence meilleure et veulent gagner de quoi faire vivre leurs proches, ou plus généralement s’acheter ou s’arroger de force une gamine à engrosser et un lopin à travailler. Et quand le sang coule à flots, au cœur de la bataille, quand les corps sont percés, déchirés, mutilés, quand seules hurlent les explosions, les souffrances et les rages libérées, et qu’il ne reste plus que la peur viscérale, et la survie, et l’agonie, et l’anéantissement de la vie, Dieu s’efface à nouveau. Derrière la mère, derrière l’épouse, derrière la maison ou la terre. Dans les derniers instants, le mourant n’a que faire des prières, des sourates, des aspirations démesurées et des divins paradis, son esprit retourne chez lui et appelle celle de ses femmes dont il veut se souvenir à la fin de toutes choses.

DOA, Pukhtu, folio policier, Primo

Pukhtu-primo

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