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22 mars 2019

247 Rue Taur !

 

Figurez-vous qu’il existe encore des « cafés littéraires » organisés par des associations amoureuses des livres. Je les félicite. J’en ai même rencontré une qui se trouve à Saint Nazaire (66). L’association s’appelle l’oyat nazairien (www.oyatnazairien.e-monsite.com) Je suis même invité à une de leur soirée le onze avril prochain. Pour préparer ma venue, je suis allé écouter un soir une écrivaine invitée. Elle s’appelle Danielle Boissé. J’ai bien aimé comment elle s’est présentée : Franco-américaine qui écrit aussi bien en français qu’en anglais (nom de plume Brenda Lee O’Ryan). Du coup je lui ai acheté deux romans. Celui que je viens de lire m’a beaucoup plu, (l'autre je ne l'ai pas encore lu). Son écriture classique est vraiment agréable et j’ai même apprécié les nombreuses descriptions d’objets, de maisons, de vaisselles, de paysages, alors que c’est un développement que je ne prise guère, préférant ceux qui privilégient la psychologie des personnages. L’histoire de ce roman qui se passe à Toulouse et dans la campagne du Lauragais avant et pendant la guerre 39-45 est vraiment intéressante et le final poignant et surprenant. En général, je ne prise guère non plus les personnages issus de la bourgeoisie et leurs rapports avec leur personnel mais j’avoue que dans ce roman, petit à petit je me suis laissé prendre par l’intrigue ! C'est un roman vraiment bien construit. 

 

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Depuis des heures, la pluie tombait à verse, fouettée par un vent d’autan qui, après plusieurs jours de furie – les rafales avaient parfois atteint les cent kilomètres à l’heure -, agonisait. « Quand l’autan souffle, les fous d’Albi dansent ! » assurait le vieux dicton. Non content de rendre fou, cet autant noir, plus humide que l’autan blanc, charriait maintenant la pluie. Yvonne, assise au chaud devant le feu crépitant de sa cheminée, maudissait ce « vent du diable », pour les migraines qu’elle ressentait quand « le maître du Lauragais » soufflait, mais, plus encore aujourd’hui, pour les belles fleurs de Toussaint qu’il prenait un malin plaisir à détruire.

Danielle Boissé, Les amis du docteur Massat, Lucien Souny

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