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12 novembre 2012

13 Sandy mental

sandy

(Sandy)

Besoin d’un coup de balai énergique dans votre mental ? Urgence de dynamiter votre côté plan-plan ? Marre de la routine bourge-consumériste-niannian-bêlante ? Envie d’un sacré remontant qui vous secoue comme un cocotier ? Un truc qui vous explose la tête ? Pas du thé vert à la Amélie N ! Pas non plus de substance chimique, ni d’herbes hallucinogènes qui modifient votre état de conscience ! Non, tout simplement de la littérature, de celle qui allume les mèches et explosent les carcans. Vous voulez vraiment décoller ? Alors, suivez mon conseil, lisez le dézingueur de tous les prix (Gaudot, Renaucourt, Mascula, etcetera), j’ai nommé le grand, l’unique, le monstrueux Calaferte. Comment ! Vous ne connaissez pas Louis Calaferte ! Je ne puis le croire, ô sublime lecteur de cette modeste rubrique. Je pardonne par avance à certaines lectrices pour qui Calaferte pourrait paraître misogyne. J’écris bien « pourrait », car à mes yeux, ce serait tout à fait injuste de le croire. Calaferte aime les femmes bien plus que la plupart des hommes ne le font. Ce serait une lecture faussement féministe. Calaferte est né dans une société où la place de la femme était à l’image de ce que nous a montré en boucle la télévision il y a seulement quelques jours : une mâle assemblée d’ecclésiastiques de haut rang, réunis en conférence pour disserter sur la famille. J’ignore ce que vous en pensez, mais moi, ça me fait doucement rigoler. J’imagine Calaferte se tordant de rire devant ce genre d’image (pieuse). Ne cherchez pas la femme, elle n’y est pas. Ces doctes personnages discourent sur la famille entre hommes, entre célibataires professionnels. Car, voyez-vous, la femme n’est pas faite pour penser, disent-ils, elle est faite pour se faire engrosser, point barre, merci bon Dieu. Ils sont sûrement très compétents, ces messieurs si sérieux, puisqu’ils ânonnent la même chose depuis des siècles.

photo-de-groupe-sur-l-esplanande-du-rosaire-novembre-2008

(photo de famille)

Calaferte se fichait aussi comme de sa première chemise des prix littéraires-marketing. Car, vous le savez aussi bien que moi, les lumières criardes des médias noient sous leur communication tsunami les scintillements délicats des gens intéressants. Mais, comme vous le savez maintenant aussi, des fois, je ne puis m’empêcher, alors, pour cette fois, je parle du dernier. Je n’ai rien lu de Jérôme Ferrari, je ne le connais pas, peut-être lirai-je un jour son sermon sur la chute de Rome (j’attendrai qu’il soit tombé du piédestal médiatique), il y a cependant trois quatre infos le concernant qui me le rendent sympathique. D’abord, il n’est pas du centre, il est de la marge (Corse) ou de la périphérie si vous préférez, il a donc forcément un regard décalé. Ensuite, son air ahuri devant la meute délirante de journalistes qui le mitraillent le jour de la remise du prix Gondona, m’a plu ; ça se lit sur son visage, il n’a qu’une seule envie, fuir ; malheureusement pour lui, il est cornaqué par une blonde qui le maintient enchaîné par la jambe (elle n’est pas sur la photo mais je l’ai vue à la télé, je vous assure). Enfin, il a enseigné la philo à Alger et enseigne à présent à Abou Dhabi, et ces choix, figurez-vous, me le rendent encore plus sympathique. Un type décalé je vous dis. J’espère sincèrement qu’il résistera à cette société sans finesse.

jerome ferrari

(Jérôme Ferrari encerclé)

 

Comme Calaferte. J’y reviens.  « On n’a jamais, je dis bien jamais, écrit quelque chose d’aussi fort, d’aussi cru et violent. Et drôle. Et horrible. Et peut-être prophétique (…) Ne pas avoir lu ou ne pas lire sur-le-champ Septentrion est foncièrement immoral », écrit Philippe Sollers (4ème de couverture).

septentrion

Vous connaissez à présent la tradition de la maison : je vous choisis un extrait significatif de l’œuvre que je vous balance sur le blog. Mais là, mon petit doigt ne sait plus où donner de la tête, chaque page qu’il ouvre est une explosion, un ouragan, un…comment je choisis moi, hein, après tout, je n’ai qu’à vous offrir le démarrage en trombe…et puis si ça vous dit, quelques autres extraits…eh bien non ! Je vais déroger (une fois n’est pas coutume) à ma règle auto-établie, je ne délivrerai rien de ce Septentrion sinon je serais obligé de le reproduire en entier. Par contre, je vous offre la tête de l'auteur sur ce plateau.

Louis Calaferte site Babelio

(Louis Calaferte - photo du site Babelio)

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Commentaires
N
Comme "accroche", c'est limité aujourd'hui: tu nous parles d'un auteur que tu n'as pas lu, et d'un autre pour lequel tu ne nous ne livres volontairement pas d'extrait, ni d'éléments un tant soit peu précis.On doit donc soit te croire sur parole, soit nous fier à ton instinct. Après la première "entorse" à propos de la corsitude, est-ce un nouveau tournant dans la conception de ton blog ( au demeurant très intéressant) ?.
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