Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lire sa vie
lire sa vie
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 36 364
5 décembre 2017

211 Western

 

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai toujours été du côté des Indiens d’Amérique. Une position instinctive, sans rien y connaître. Or, la plupart des westerns que je voyais, montraient la supériorité écrasante des cow-boys et des blancs, de la civilisation sur la barbarie. En nombre de colons, c’était la plus stricte réalité. Et je me trimballais une tendance irrépressible qui me poussait du côté du plus faible, du battu, de la victime, donc des Indiens, qui étaient présentés comme des sauvages. Cette présentation me révoltait. Je prenais la notion de sauvage dans un sens péjoratif.

indien et nature

Il a fallu le génial Little Big Man (Arthur Penn – 1970) pour que je commence à comprendre un peu la mentalité de ces « sauvages », avec Faye Dunaway et Dustin Hoffman dont l’incroyable destin dans le film n’arrête pas de les projeter successivement du camp des Blancs à celui des Indiens et inversement, et toujours dans des circonstances rocambolesques. Le choc des civilisations ne laissait aucune chance aux indigènes amérindiens écrasés par la modernité conquérante et submergeante. Il ne leur restait qu’à se contenter de vivre, selon leur vision du monde, une fois la paix signée, parqués dans des réserves. Le livre qui vient – basé sur des faits réels - traite justement les Apaches de sauvages barbares en révolte contre la domination blanche, échappés de leur réserve pour guerroyer à feu et à sang, dans un paysage somptueux, terrifiant pour les blancs incapables d’y survivre (à de rares exceptions près), alors que les Indiens y vaquent comme des poissons dans l’eau si j’ose la métaphore. Il n’y avait pas plus de 6.000 Apaches seulement nous dit l’auteur qui ajoute aussitôt que s’ils avaient été 200.000, jamais les Blancs n’auraient réussi à pénétrer dans leur territoire. J’ai lu ce roman, l’aventure d’un éclaireur travaillant pour l’armée des Blancs et le gouvernement, d’un bout à l’autre sans jamais pratiquement le lâcher.

Les Apaches aussi ont un code. Le voici : le plus fort, c’est celui qui tue le plus de monde. Après lui vient le plus grand voleur. Et en troisième – mais c’est aussi une force -, le plus grand menteur. Vous me suivez ? Comment voulez-vous qu’un homme comme Busby puisse traiter avec des gens pareils ? Son indulgence, ils en rient. Ils la voient comme une faiblesse. Ils ne comprennent qu’une seul chose, la force.

W.R. Burnett, Terreur apache, Babel, traduit par Fabienne Duvigneau (postface par Bertrand Tavernier)

terreur apache

Publicité
Commentaires
lire sa vie
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité